Intelligence culturelle et contrôle social
.-- .... .- - |
.. ... |
- .... .. ... |
..--.. |
"What is this?"
Samuel Morse
Traduction du "Dictionnaire de Réalité Tactique" de Konrad Becker (Editions Selene, Vienne, At) par Ewen Chardronnet et Xavier Inizan :
Hypertexte français par Labomedia
English hypertext by World-Information.Org
Introduction par l’auteur (2002)
Culture et Technologies du Contrôle
La Culture n’est pas simplement l’expression d’intérêts individuels et d’orientations qui se manifestent dans les groupes en accord avec des règles et des habitudes : elle offre aussi la possibilité d’une identification à un système de valeurs. La construction d’une mémoire spécifiquement culturelle reposant sur un ordre symbolique qui s’élabore à partir des espaces mentaux et idéologiques constitue une opération courante pour le génie culturel ; des scénarios symboliques génèrent de la réalité via l’introduction d’une narration et d’une logique politiquement implicite. Les cartes du monde, qui toutes scintillent d’une aura prétendument objective, sont symptomatiques de la manière par laquelle les chemins de la vie sont exploités comme instruments cognitifs. Le potentiel très inductif d’une représentation du monde - comme une simulation ou une carte de la réalité - explique les investissements dans ce domaine. De l’historiographie à l’éducation, la perception est influencée par les scénarios mentaux que l’ordre symbolique régit. Selon Edward Bernays, un pionnier des relations publiques modernes, la seule différence entre l’éducation et la propagande est le point de vue. « Défendre ce à quoi l’on croit, cela s’appelle l’éducation. Défendre ce à quoi l’on ne croit pas est l’autre nom de la propagande ». Le développement des communications électroniques et des médias numériques crée une omniprésence virtuelle des normes comportementales et fournit des possibilités accrues de contrôler l’opinion publique en accélérant le flot de la communication de persuasion. L’information est de plus en plus difficile à distinguer de la propagande, définie comme « la manipulation du comportement par celle des symboles ». Qui contrôle les métaphores contrôle les pensées.
Le flot omniprésent d’informations est trop rapide pour être absorbé. Créer de la valeur dans l’économie de l’attention inclut l’utilisation subtile des moyens d’orienter la perception vers certaines zones dans l’idée d’en laisser d’autres dans la pénombre. La focalisation accrue de l’attention sur le spectacle fait disparaître tout ce qui n’est pas dans l’horizon prédéfini de l’événement. La manipulation de l’ « Infosphère » est également mise en application au travers d’une profonde pénétration du paysage de la communication par des agents d’influence. Les opérations à grande échelle pour gérer l’opinion publique, pour susciter des motivations psychologiques téléguidées et pour créer du consentement ou influencer le choix de diverses politiques ne sont pas exclusives du vingtième siècle. Les preuves de reconstruction culturelle fictive sont abondantes au Moyen Age ; de récentes découvertes sur la magnitude des falsifications, la manipulation à grande échelle de généalogies, et celle de documents officiels et de codes ont suscité une large attention ainsi qu’un intérêt des médias. Au douzième siècle, en Europe en particulier, des faux documents historiques furent largement employés en tant qu’instruments de manipulations psychologiques servant aussi à la légitimation politique. Selon l’estimation de certains conservateurs, la majorité des documents de cette époque seraient fictifs. Avec du recul, des empires entiers pourraient alors apparaître comme purs produits du génie culturel. On a pu constater, en effet, comme le fit Martin Bernal dans « La Fabrication de la Grèce Antique », que les travaux des érudits européens tenaient autant de la propagande culturelle que de la désinformation historique. Afin d’asseoir l’hégémonie idéologique de certaines élites racistes, des scénarios historiques ont a été fabriqués et des trajectoires culturelles déviées pour correspondre à un agenda politique occulte.
L’informatisation croissante de la société et de l’économie est également la source d’un intérêt croissant pour la culture. Ce phénomène s’est étendu jusque dans la sphère de l’influence politique et psychologique. Durant la Guerre dite Froide, les publications faîtes par les tenants de l’hégémonie culturelle jouaient également un rôle prépondérant. Dans ces deux essais « La Guerre Froide Culturelle » et « Comment l’Amérique a volé l’Avant-garde », Frances Stonor Saunders et Serge Guilbaud offrent une vision d’arrière-scène de la machine de propagande culturelle et fournissent un sens à l’extravagance avec laquelle cette mission a été menée. Paradoxalement, des efforts furent alors déployés pour soutenir des positions libérales et progressistes qui devaient servir de têtes de pont contre la « menace communiste ». Si l’on choisit de croire certaines analyses d’investigations historiques contemporaines, il semble difficile de trouver un seul magazine culturel progressiste occidental qui ne fut pas soutenu ou financé par une organisation de couverture des services secrets voire, dans une moindre mesure, infiltré par de telles agences. Dans cette perspective, on ne peut que constater la pertinence de cette déclaration que l’on a entendu à Cuba au cours de la conférence mondiale de l’UNESCO en 1998, qui définissait la culture comme « l’arme du vingt-et-unième siècle. »
Le Maintien de la Paix Informationnelle a été décrit comme « la forme la plus pure de la guerre » dans la vaste littérature militaire sur la guerre de l’information. De la guerre froide à la guerre du code, on a utilisé la construction de mythes avec l’intention d’objectiver les expériences subjectives de l’environnement ; employé dans la gestion des conflits, cette construction détermine aussi les motivations et les procédés d’assimilation des parties adverses. Alors que « l’intelligence » se caractérise souvent comme un substitut virtuel à la violence dans la société de l’information, le Maintien de la Paix Informationnelle doit être considéré comme la forme la plus moderne de la guerre. Celle-ci passe par le contrôle des paramètres culturels, psychologiques, et par la maîtrise du pouvoir subliminal de l’intermédiation et de l’interprétation.
Société de Désinformation
Nous sommes dans une époque de boom pour les agences d’intelligence, pour les agences d’état mais aussi pour les officines privées. La « Surveillance de masse », la conservation de données et le traitement de l’information, voilà des procédés qui se sont développés de manière industrielle. Alors que l’intelligence d’état est protégée par le secret dans l’intérêt de la sécurité nationale, l’accès à l’intelligence économique, elle, reste entourée de barrières comme les honoraires prohibitifs ou encore par des transferts de fonds importants que seuls des groupes capitalistes peuvent réaliser.
Ces groupes qui consomment de l’intelligence économique incitent systématiquement les médias à amalgamer information éditoriale et relations publiques d’entreprise. L’agenda de l’accumulation privée de capital est ensuite soutenu par une multitude de think-tanks ("boîtes à pensées") publiant des recherches idéologiquement biaisées, et par des agendas occultes que l’on travestira en travaux académiques indépendants. Pour se distinguer de l’industrie de la manipulation de cerveaux mise en place par l’intérêt d’entreprise, qui brasse des milliards de dollars, il n’existe pas de fondations d’intelligence culturelle de l’ « Héritage Futur », pas d’instituts de prévoyance explorant le potentiel multidimensionnel de la communication expérimentale humaine au-delà du simple rôle de consommateur. C’est comme si le contrôle du développement sociétal était dans les mains des élites technocratiques, des bureaucrates désinformés et d’un lobby qui, s’il reste dans l’ombre, n’en est pas moins agressif. Les plans pour le futur de la communication sont décidés derrière des portes closes.
Les environnements technologiquement déterminés façonnent la société. Le potentiel participatif démocratique est de plus en plus exclu du débat public. L'espoir d’une pratique émancipatrice de l’information dans une société d’échange semble s’être volatilisé et avoir cédé la place à un pessimisme ambiant. A contrario, le potentiel des technologies de communication et d’information dans le domaine du contrôle politique et de la répression n’a apparemment pas de limites, de telle sorte que ses applications pratiques deviennent de plus en plus « normales » et se manifestent dans la réalité de tous les jours. L’utilisation de la technologie de l’information pour la dissuasion de la dissidence civile ouvre une nouvelle dimension au contrôle politique et culturel.
L’année 2002 a pu voir la technologie de la « haute résolution » pénétrer la sphère de la vie privée, devenant ainsi le mainstream de l’époque. Par ailleurs, le « 11 Septembre » ayant bouleversé la donne, ce développement a bénéficié d’une impulsion pour plusieurs années. Parmi les premiers dispositifs légaux annonçant l’émergence d’une société de surveillance totale, on peut citer le projet d’interception des communications trans-frontalières « Enfopol » de l’Union Européenne, et la loi de « Regulation of Investigative Power » (RIP) du Royaume-Uni, laquelle autorise la police à intercepter n’importe quelle communication utilisant le « système de communications publiques ». Bien qu’ayant constitué un sujet de débat au cours de sessions du Parlement Européen en 1998, le système « Echelon » d’interception des communications établi en 1948 demeure un des secrets des agences d’intelligence occidentales inaccessible à la responsabilité démocratique. La prolifération croissante des technologies de surveillance et de contrôle ne peut être considérée uniquement dans la perspective d’une contention sociale des populations hostiles à l’économie de la manipulation du symbole machiniste ; il faut savoir que l’ effet à long terme d’une telle prolifération sera une homogénéisation sociale technologiquement maîtrisée, qui plus est parfaitement adaptée à la globalisation des marchés.
Culture du Futur
La situation devient même encore plus inquiétante lorsqu’on considère les nouveaux médias : ceux-ci n’ont jamais été autant dominés par la concentration dramatique du capital d’intérêt privé ; ils sont en vérité le reflet de l’absence de protection de l’intérêt public par les représentants politiques pour l’ensemble de la société. La sphère publique peut au mieux se développer indépendamment de l’état et des intérêts commerciaux dominants. La logique de contrôle du marché des médias entraîne une forte opposition à la formation et à l’épanouissement de la sphère publique, et le dysfonctionnement des marchés médiatiques génère une déficience cruciale dans la culture de médias participatifs. Une société façonnée par les systèmes technologiques et la communication numérique devrait conserver une perspective où la liberté culturelle puisse être activement recherchée et dans laquelle l’usage et la valeur ne soient pas exclusivement déterminés par les profits.
Par conséquent il semble nécessaire d’étendre les bases de compréhension pour soutenir une large discussion sur les implications politiques des TIC (« Technologies de l’Information et de la Communication») ceci afin de faire émerger une conscience concernant les issues du conflit. Les développements qui nécessitent d’être observés avec une grande conscience incluent l’attaque de la vie privée et du corps informationnel, le partage numérique, l’esclavage du net et la détérioration du lieu de travail, la disparition d’une sphère publique dans le domaine numérique, l’extension du copyright au bénéfice de l’industrie de contenu , celui du lobby de la Propriété Intellectuelle et au détriment de l’intérêt public, mais également l’établissement de standards technologiques uniques, la militarisation du cyberespace et les nouvelles possibilités de désinformation.
En opposition à cela et comme un arrière-plan rassurant, on distingue une surprenante multitude d’exemples d’usages émancipateurs des TIC à travers le monde entier, cette technologie étant indéniablement devenue un instrument essentiel pour les activistes politiques, culturels et pour ceux qui se réclament des droits de l’homme. Ces groupes et individus sont ceux qui préservent l’esprit d’un usage social des réseaux de communication et fournissent l’exemple d’un enrichissement de cet usage via ces nouvelles technologies.
***
Commentaire des traducteurs
La consultation d’un dictionnaire classique nous apprendra, sans nous surprendre, que la notion de réalité peut être assimilée à celle de la matérialité ; comme l’étymologie nous le rappelle à sa manière tyrannique, il n’y a de réalité que dans la chose. Cette perspective, qui n’était certes pas partagée par les Anciens, ces hommes d’avant le cogito cartésien, reste à l’origine un point de vue exclusivement occidental, perspective elle-même dépendante d’un langage dont l’hégémonie aujourd’hui n’est plus à démontrer : l’Empire, qui n’a jamais pris fin, parle dorénavant aux hommes à travers ses organes de métaux transmutés et de cristaux dopés au silicium d’une voix de fer, d’or et d’électricité, les égarant dans les méandres d’un labyrinthe dont les hauts murs, en dépit des ravalements culturels successifs, s’écaillent pour laisser apparaître la vérité technicienne de leurs barreaux de prison.
C’est de ces barreaux qu’il est question dans le Dictionnaire de réalité tactique : du cadrage cognitif à la stimulation psychotronique en passant par la discommunication par micro-ondes, les entrées de cet ouvrage traitent toutes, à leur manière spécifique, de la vie considérée comme une guerre ou pour mieux dire, d’une guerre déclarée au vivant par la domination. Par « la vie», entendez son Mystère ; par le « vivant », entendez l’ Homme. De la tripartition médiévale de l’humain en corps, âme et esprit, laquelle supposait, même en son insuffisance, que l’on considérât cette humanité d’un point de vue supérieur, orienté vers les cieux, ne subsiste aujourd’hui dans les têtes que le corps, un corps réifié, domestiqué, qui n’a plus, loin s’en faut, la liberté de se connaître en tant qu’il est un microcosme, une totalité vivante : foie, coeur, poumons, nerfs, glande pinéale, ce corps grandit, sécrète, neurotransmet, respire, urine, puis, subtilement empoisonné, nourri des morceaux d’autres cadavres vivants que l’on torture, disséqué se décompose avant même que de pourrir dans la tombe. Si nous avions, autrefois, la tête ailleurs, dans les étoiles, et si la fréquentation par trop assidue de ces astres reflétait une de nos aliénations, sinon l'aliénation primordiale, aujourd’hui, courbés nous mordons la poussière ; pis encore, nous la mangeons : boueuse elle nous remplit la bouche.
Ainsi en est-il du langage que les sujets de l’Empire utilisent, peut-être d’une voix qui n’était, originellement, pas la leur, mais dont ils sont devenus les chambres d’écholalie : cette voix qui dit « non » , « oui » , codifie, ritualise, classe, hiérarchise ; cette voix murmurait, magnétique, aux oreilles des constructeurs de pyramide, des bâtisseurs de cathédrale ; elle inspira la machine de Turing ; elle ordonne aujourd’hui l’élévation d’immenses tours de verre et d’acier, pour scalper les nuages du ciel ; elle a pénétré la terre ; déplacé les continents, les masses humaines. Autour de ce monde, la voilà, maintenant, qui ordonne méticuleusement le tissage d’une toile étrange où viennent se désincarner les humains ; pour quelle raison obscure a-t-elle, cette créature, créé ce miroir aux alouettes ?
« Qui contrôle les métaphores contrôle la pensée » : cette sentence orwellienne de Konrad Becker, impliquant la supériorité de la pensée analogique sur la pensée rationnelle, comprenez-la simplement dans le cadre de la manipulation mentale, où l’utilisation du symbole - nous dirons volontiers, de l’image... - reste en effet l’outil traditionnel le plus efficace qui soit. Que l’on réfléchisse un instant à la portée religieuse d’un meurtre de masse, en termes de sacrifices rituels et de puissance symbolique ; par exemple, deux tours qui s’embrasent et s’écroulent. La bonne question à se poser, c’est à qui profite la métaphore. C’est la lie noire de la terre qui coule dans les pipelines et les puissances telluriques ont toujours eu soif de sang.
Depuis que la théorie, par la grâce de la cybernétique, s’est faite « théorie de l’information », les hommes qui pensent le monde du point de vue de la critique sociale - avec ou sans accréditation postmarxiste -, n’imaginent plus d’autre structure de domination qu’en système nodaux, construction complexes de réseaux où la pouvoir passerait d’une main binaire l’autre sans qu’il soit possible, du fait de ce dynamisme, d’en repérer le lieu où il se tient et, moins encore, d’en connaître les hommes qui le détiennent. La meilleure ruse du Diable étant toujours de faire croire qu’il n’existe pas, nous en concluons que celui-ci n’a pas disparu de la scène pyramidale, mais que l’occultation, au sommet de celle-ci, reste bien une nécessité vitale.
Qui contrôle le langage contrôle la pensée, puisque la pensée, c’est le langage, ce sempiternel dialogue intérieur qui nous occupe à la manière d’une colonne de blindés. Mais la pensée, c’est-à-dire l’intellect qui cause toujours n’est pas ce qui fait l’homme ; du moins, celui-ci n’en constitue pas le propre ni le centre, parce que « Ce centre de l’être, aucune discipline verbale ne peut le réveiller ». On dira qu’il s’agit ici uniquement de la pensée discursive, qu’il est d’autres formes de pensée extraordinairement dépourvues de paroles et tout à fait merveilleuses comme la pensée analogique ; assurément, « La Vérité ne vient pas dans le monde nue, mais en signes et en images ». Mais le discours symbolique, c’est précisément l’exposition des contraires, une dialectique à visée initiatique : qui n’a pas vu son reflet lumineux à travers ce miroir obscur que le monde où tout est signe tend, qui n’a pas connu qu’ « il est impossible de voir les choses qui existent véritablement sans être comme elles » fera de cette contradiction de nouveaux fers à ses pieds ailés.
Enfin, le savoir, la gnose, qui est silence : « Celui qui parle ne sait pas. Celui qui sait ne parle pas ».
Le véritable « tabou » des sociétés modernes n’est pas la Shoah, l’antiracisme, le nazisme, l’argent, l’économie -de marché ou non -, le fascisme, l’islam : ce qui est intouchable, c’est la nature de la nature humaine ; ce qui est occulté, c’est le principe divin en l’homme ; les « nouvelles spiritualités » en sont le détournement en dérision, les castes sacerdotales des religions du Livre ses archontats traditionnels et la « science », c’est-à-dire la connaissance et l’exploitation du monde phénoménal, son inversion.
La lutte politique est clairement revenue au lieu d’où elle n’était sortie qu’en apparence, qui est un lieu sacré : « Cependant ne venez pas avec votre bâton de pèlerin, mais en armes, dans une main le cierge, dans l’autre l’épée, la pique où la hallebarde. Et la sainte Vierge vous dira ce qu’elle veut que vous fassiez. » . Cette bataille finale a lieu aujourd’hui. En ces mots ses lignes de front se dessinent. Il s’agit de reconquérir les vastes territoires divins, les domaines infinis qui nous ont été volés ; et ces domaines ne sont pas qu’en nous ; il s’agit, enfin, d’en tromper les Gardiens illégitimes ; de briser définitivement les chaînes. Pour ce faire, avons-nous d’autre solution que l’invisibilité ? Notre camp n’a plus à s’occuper du monde, mais à le quitter en conscience : « Ceux qui sont du monde, nous ne nous en soucions pas ; ils nous calomnient, et nous les ignorons ; ils nous jettent outrages et injures au visage, nous les regardons sans dire mot. Car ceux-là accomplissent leur travail» et « Les Gengis-Khan et les Tamerlan ne sont qu’une poignée de ma poussière »
Les portes de la perception sont grandes ouvertes, le rideau du temple déchiré : voici venu le temps que tu espérais, le temps de la guerre ultime, celle où « tous contre tous » sans merci nous nous affronterons, guerre dont l’âme humaine est le champ de bataille, l’enjeu rien moins que la liberté, et la réalité, une simple tactique.
Sapeurs, creusez les tranchées qui feront de nos territoires libérés des îlots imprenables ! Nous y planterons des arbres comme des forteresses ; sur nos haies fleuries, des chardons en guise de créneaux.
Bonjour,
Je voudrai vous remercier pour
le site http://dicorealitetactique.levillagenumerique.org/ que vous avez traduit. L'information fournie est capitale et très intéressante.
Malheureusement la traduction de l'allemand laisse beaucoup à désirer. S'agissant d'un texte hautement technique, c'est au final parfois illisible. J'ai mis d'urgence un lien vers vers votre site sur un forum et la réaction a été
"Ah bah là au moins tu as réussi à me faire rire, je conseille à tous la lecture de l'article sur l'hyper topologie, et je ne résiste pas au plaisir d'en donner les dernières phrases :
Citation:
Une perspective limitée doublée d’une perception profonde des proportions relationnelles permet également la création d’illusions, c’est-à-dire d’ « effets spéciaux » dans le groupe social. La dimensionnalité de l’espace cognitif accumule des attributs dans l’hyperweb de notre monde, fait d’attracteurs sombres où les forces gravitationnelles changent constamment la corrélation du temps et de l’espace sur le champ de foire des attractions.
"
Donc je pense que cette traduction mériterait d'être revue pour proposer un texte en français compréhensible. Je vous aurais volontier proposé mon aide mais malheureusement je ne parle pas allemand et n'ai pas de connaissances en psychologie.
Cordialement,
En encore, merci.
Posted by: Thierry | December 16, 2010 at 02:39 PM